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World War Z de Max Brooks
Date france :
2009.02.18
Titre origine :
World War Z
Date origine :
2006.09.12
Editeur :
ISBN :
9782702139738

World War Z

2009
8½ h
D'après votre vitesse de lecture (15 000 mots à l'heure), il devrait vous falloir environ 8½ h pour lire ce livre.

Temps restant en fonction de l'avancement :

6 %17 %29 %41 %53 %65 %76 %88 %
8 h7 h6 h5 h4 h3 h2 h1 h
 
 
La guerre des Zombies a eu lieu, et elle a failli éradiquer l’ensemble de l’humanité. L’auteur, en mission pour l’ONU - ou ce qu’il en reste - et poussé par l’urgence de préserver les témoignages directs des survivants de ces années apocalyptiques, a voyagé dans le monde entier pour les rencontrer, des cités en ruine qui jadis abritaient des millions d’âmes jusqu’aux coins les plus inhospitaliers de la planète. Il a recueilli les paroles d’hommes, de femmes, parfois d’enfants, ayant dû faire face à l’horreur ultime. Jamais auparavant nous n’avions eu accès à un document de première main aussi saisissant sur la réalité de l’existence - de la survivance - humaine au cours de ces années maudites. Depuis le désormais tristement célèbre village de Nouveau-Dachang, en Chine, là où l’épidémie a débuté avec un patient zéro de douze ans, jusqu’aux forêts du Nord dans lesquelles - à quel prix ! - nombre d’entre nous ont trouvé refuge, en passant par les Etats-Unis d’Afrique du Sud où a été élaboré l’odieux plan Redecker qui finirait pourtant par sauver l’humanité, cette chronique des années de guerre reflète sans faux-semblants la réalité de l’épidémie. Prendre connaissance de ces comptes rendus parfois à la limite du supportable demandera un certain courage au lecteur. Mais l’effort en vaut la peine, car rien ne dit que la Ze Guerre Mondiale sera la dernière.

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Les commentaires :

Qu’est ce qu’un zombie?
Un mort-vivant, infecté d’un virus, peu affable et généralement très friand de chair humaine. En principe, le zombie n’est pas véloce. Il déambule sans grâce, guidé principalement par l’ouïe et l’odorat. Autant dire qu’un zombie sourd et anosmique de son vivant présente potentiellement moins de danger. Le zombie peut se camoufler dans les herbes hautes, surtout s’il lui manque une, voir deux jambes, perdues pour une raison ou une autre. Il présente alors un talent certain pour ramper quelque soit le terrain. Le zombie n’est pas loquace et émet une sorte de borborygme ou de gémissement souvent accentué par des cordes vocales en décomposition. La moindre morsure étant contagieuse, il est évidemment fortement conseillé de garder une distance de sécurité minimale. Détail important voir primordial : on ne peut faire passer un zombie de vie à trépas ( définitivement cette fois-ci) qu’en détruisant son cerveau de quelque manière que ce soit, de préférence avec un objet tranchant ou contondant, ce dernier étant un tantinet moins efficace. J’aime les zombies. Enfin, entendons-nous bien : j’aime les histoires de zombies. Cependant, et j’entame là la partie sérieuse de ma chronique, ceci n’est pas vraiment une histoire, mais une suite d’histoires ou plutôt une suite de témoignages relatant une histoire. Dans le monde entier, des Météores en Grèce en passant par Lhassa au Tibet et la forêt amazonienne, un représentant de l’ONU retrace l’évolution de la guerre des zombies à travers les récits de personnages aussi différents les uns que les autres. Citoyens lambdas, militaires, membres du gouvernement…des visions, différentes et semblables à la fois, des survivants de cet apocalypse tentant de reconstruire un monde dévasté. Une construction complètement atypique fait de ce livre un belle réussite, l’absence de personnages principaux n’étant nullement gênante. Inutile d’aller y chercher une histoire hollywoodienne « Bradpittienne », le film sorti il y a quelques mois n’a plus grand-chose à voir avec le livre. Peu de scènes très gores comme on pourrait s’y attendre mais des hommes et des femmes cherchant à comprendre comment une telle catastrophe a pu se produire, racontant l’inefficacité de l’armée, l’espoir insufflé par le prosélytisme, leur combat quotidien. Hormis quelques redondances dues à l’excès de jargon militaire, voilà donc une « docu-fiction » à dévorer, si je puis me permettre, tout à fait réussie pour tout amateur de zombies.
 
Amis lecteurs qui êtes à la recherche de sensations flippo-gores, passez votre chemin ! En effet, “World War Z” n’est pas un livre de morts-vivants comme les autres : il s’agit là d’un recueil de témoignages des survivants de la Troisième Guerre Mondiale zombie par un émissaire d’une sous-commission de l’ONU (ou du moins ce qu’il en reste). Alors on passera donc (un peu) côté sensationnel mais le récit n’en reste pas moins très fort selon les protagonistes interviewés ! Ainsi, comme annoncé en introduction du roman, le travail du narrateur consistait à rassembler des éléments qui permettraient de dresser un rapport pour comprendre et analyser les faits, de ce qui a foiré à ce qui a permis à l’humanité de s’en sortir (fortement amoindrie certes). Une fois le boulot accompli, il décide de publier les propos dans leur intégralité, histoire d’humaniser les événements, une sorte de “devoir de mémoire” selon l’expression consacrée (pas pour se faire du blé sur le dos de la guerre, hein, ça n’arrive jamais ça !). Et ce qui en ressort est foutrement intéressant. C’est vrai qu’il y a quelques ratages en matière géopolitique (si, à mon petit niveau - c’est à dire quelqu’un qui regarde “le dessous des cartes” sur Arte -, j’ai réussi à en reconnaître certains, je n’ose imaginer les bonds que pourrait faire quelqu’un de vraiment calé là-dessus... Cela dit, je ne pense pas que ce soit le genre de bouquins qui va d’emblée intéresser les économistes et autres historiens) mais l’auteur arrive toujours à s’en tirer par une habile pirouette (du “vous connaissez la situation d’avant-guerre” de connivence, genre “c’est pas tout à fait pareil que ce que vous pensez savoir à l’heure actuelle, vous, pauvres lecteurs encore ignorants”). Bien sûr il y a des clichés mais, venant d’un américain (ou de n’importe quel occidental d’ailleurs) ça aurait pu être bien pire. Ce qui sauve les incohérences et les imprécisions, c’est justement l’aspect témoignage : 1) la plupart des personnes interviewées souffrent d’un sévère SPT facilement compréhensible ce qui tend à excuser pas mal de choses. 2) les propos retranscrits sont de l’ordre de la responsabilité individuelle et ne se veulent en aucun cas avoir une quelconque portée universelle ou représentative du peuple ou de la nation d’origine. Parce que c’est ça qui rend ce livre passionnant : plutôt que de suivre un héros qui va être confronté à une accumulation de situations de survie plus ou moins terrifiantes, on rencontre une multitude de survivants, plus ou moins anonymes, plus ou moins héroïques, plus ou moins traumatisés aussi. Le travail fourni par l’auteur pour créer des personnalités aussi différentes de par leur âge, leurs origines géographiques et culturelles, leurs histoires personnelles, familiales et professionnelles, est impressionnant (et très malin aussi). Comme évoqué plus tôt, on ne passe pas ici non plus à côté de quelques poncifs mais, merde, faut le faire quand même ! Au final, les zombies (et plusieurs passages particulièrement horrifiques) ne sont (presque) qu’un prétexte pour aborder différentes facettes de l’être humain en situation de crise (intense), un livre de guerre en somme : les exactions, l’instinct de survie, le sacrifice, la peur, l’abandon, la rébellion... Et surtout ce moment, particulièrement angoissant : le point de rupture où la psyché craque, de manière irréversible.
 
En bref, c’est un roman qui ne plaira pas à tout le monde mais qui est pourtant très intéressant. Si vous cherchez de l’action pure et dure, passez votre chemin ; si vous souhaitez découvrir un récit plus sociologique sur les zombies, c’est pour vous !
Bloggueuse livresque à ses heures perdues... (http://rizdeuxzzz.canalblog.com)
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