2022-01-22 19:02
C’est avec satisfaction qu’on termine cette trilogie intelligemment menée, hyper ancrée dans l’actualité et teintée d’un réalisme foudroyant, quand bien même nous évoluons dans une histoire fictive. Le rapport entre les évènements historiques, eux réels, et l’impact du CFR inventé par Bello se révèle fascinant car extrêmement plausible tant la manipulation de l’information aujourd’hui fait et défait l’Histoire de manière déconcertante.
Cette fois, on aborde l’élection d’Obama via surtout la candidature de Sarah Palin en tant que n°2 du candidat républicain McCain (ce qui nous vaut de belles analyses bien envoyées sur le parti politique en question), la crise des subprimes, la grippe H1N1 (qui nous offre en exclusivité des commentaires anticipatoires sur la pandémie du Covid 19), ainsi que l’éruption du volcan islandais d’Eyjafjallajökull (faut pas rêver, j’ai fait un copier-coller de Wikipédia). Pour qui a été impacté par l’un ou l’autre de ces évènements graves et marquants, la lecture ne laisse absolument pas indifférent.
Ce tome 3 développe surtout, et peut-être à mon grand regret, la création d’un pan de la civilisation maya dans le but de rapprocher les êtres humains. C’est louable, mais l’entreprise constitue le nerf principal de l’histoire et lui apporte sa finalité. On assiste à de très nombreuses pages qui développent les tenants de cette société perdue qui sont vraiment trop longs pour ce que ça apporte au récit, sachant que le plus intéressant, avec le CFR, c’est toujours la manipulation des faits pour faire croire à l’authenticité. Sur la fin, cette partie du roman apporte suspense et adrénaline. Mais à cause du temps passé à la création d’un élément totalement fictif plutôt qu’à réécrire de manière uchronique une portion de notre Histoire à nous comme Bello l’a fait dans le tome 2 avec Al-Qaïda, le livre perd sensiblement de son charme initial.
Néanmoins, on continue d’apprécier les personnages, les phrases et blagues bien placées, les boutades, l’humour simple mais qui fait mouche. On quitte Sliv avec un sourire, et encore plus quand on a lu la postface dans laquelle l’auteur se joue bien du lecteur.
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