2013-10-26 12:33
Les criminels sont classés par niveau. Il existe vingt-cinq niveaux. Un assassin plus féroce et plus vicieux que les autres oeuvre depuis trente ans sans avoir jamais laissé un seul indice. Un vingt-sixième niveau a été créé pour lui spécialement. Seul Steve Dark, un agent, a pu s’approcher de lui jusqu’à presque le toucher et enfin l’arrêter. Mais le tueur s’en est pris à sa famille. Dark a démissionné, et a tenté de le rattraper, sans succès.
Quelques années plus tard, Dark est marié et attend un bébé. Mais le tueur n’en a pas fini avec lui. Il tue pour que la traque reprenne.
Le roman est écrit par un scénariste d’une série qui a rencontré un succès énorme autant chez nous que sur le sol américain. Autant dire immédiatement que la trame est efficace, l’écriture fluide permet d’avancer rapidement et que les chapitres, ni trop longs, ni trop courts, permettent au lecteur de s’imprégner suffisamment avant de passer sur un autre plan et d’autres personnages, distillant ainsi le suspense par petites doses, obligeant la lecture des chapitres suivants.
Ce genre de découpage est, bien réalisé comme dans le roman présent, permet à l’auteur d’amener le lecteur du début jusqu’au dénouement rapidement et avec une sensation de satiété.
Mais ce roman n’est pas dépourvu de défauts. Premièrement, nous nous confrontons au stéréotype de l’enquêteur américain (qui penche la tête en parlant), passionné de son boulot, divorcé deux fois, ou encore renfermé, introverti, ne donnant le meilleur de lui-même que sur les cas les plus extrêmes. Vous regardez la série, vous lirez le roman, c’est du pareil au même. Les personnages principaux sont assez creux, ne parlons pas des personnages secondaires, qui font plus de la figuration qu’autre chose.
L’histoire est assez pauvre, il faut tout de même attendre la moitié du roman pour que ça commence à se décanter, un peu comme la série. Et maintenant, cassons un peu le mythe du tueur intelligent et prévoyant, que vous trouverez aussi dans Seven, les meurtriers n’agissent que sous une pulsion, ils ne peuvent prévoir leurs meurtres plusieurs mois à l’avance.
Enfin, un atout que le roman veut se targuer, c’est le lien avec la vidéo que vous pourrez trouver sur le web. Sur le principe, c’est très bien, mais en pratique, c’est nul. La lecture d’un roman ne se fait pas systématiquement à proximité d’un accès internet, alors comment faire ? Revenir dessus quelques heures plus tard quand le moment est passé ! Plus aucun intérêt.
En somme, beaucoup de tapage pour ce Level 26, qui finalement ne vaut pas grand-chose.