La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette

Livre (re)lu dans le cadre d’un challenge. J’ai retrouvé avec plaisir Lisbeth et Mikael, bien que je connaisse déjà la trilogie. Des détails un peu crus parfois, mais un style d’écriture bien nordique !

Je suis enfin arrivée à bout de ce deuxième tome! Non pas qu’il ne m’a pas plu mais j’ai traîné et étant donné le nombre de pages, cette lecture m’a paru longue. Inutile que je m’attarde sur les motivations de ma lecture car comment ne pas lire la suite du premier tome qui nous met l’eau à la bouche? Impossible. De plus, j’avoue que le film a pas mal renforcé mon envie de lire le deuxième tome. Bref, voilà que j’ai refermé hier soir la dernière page de ce livre riche en évènements. Contrairement au premier tome, l’intrigue qui nous occupe ici concerne directement les personnages principaux, à savoir Lisbeth Salander et Mikael Blomkvist. Mais c’est plus précisément Lisbeth qui est au coeur de ce deuxième opus. En effet, alors que le premier tome laissait deviner une enfance difficile pour elle, celui-ci nous révèle enfin la vie tumultueuse de cette “foutue nana compliquée”, comme dirait Mikael, et on sait à présent ce que “Tout Le Mal” signifie. J’ai retrouvé avec grand plaisir le personnage de Mikael, même si j’ai quelques reproches à lui faire, et encore plus celui de Lisbeth qui confirme ici sa force exceptionnelle, et je ne parle pas de sa force physique bien entendu. C’est un personnage que j’apprécie énormément et j’ai vraiment eu un coup de coeur pour elle. Sans nul doute, elle est l’une de mes héroïnes littéraires préférées.
Les zones d’ombres sont enfin levées sur son passé et on comprend les raisons profondes qui la conduisent à réagir de telle ou telle manière face à une situation donnée (analyse des conséquences!). On se doutait dans Les hommes qui n’aimaient pas les femmes que Lisbeth avait du connaitre bien des moments difficiles mais la réalité est bien pire que ce qu’on peut s’imaginer. J’avoue que pour le coup, Monsieur Larsson a su me surprendre et me faire laisser s’échapper des “Oh” de surprise devant quelques révélations. J’ai apprécié cet effet de surprise.  Mikael, quant à lui, apparaît ici comme un soutien essentiel dans ce que traverse Lisbeth car elle se trouve au coeur d’une enquête de police sur un homicide qui les lie une fois de plus. Il est un peu à l’arrière-plan de l’histoire et je me demande ce qu’il en sera dans le troisième tome.  Au final, j’ai beaucoup aimé cette suite, la plume de Stieg Larsson étant toujours aussi passionnante à lire. Une fois qu’il vous embarque dans son histoire, il ne vous lâche plus. Et contrairement au premier tome, le début ne traîne pas en longueur et on est impatient de savoir ce qui va arriver à nos deux héros. La fin est presque cruelle tant elle est brutale. On a l’impression de s’arrêter en plein milieu d’un chapitre et on a qu’une envie, se précipiter sur le troisième tome (envie que je vais tenter de réfréner, histoire de faire une petite pause). J’ai quand même des petits bémols à apporter quant à l’histoire. A un moment donné du livre, alors que l’intrigue est bien lancée, on sent que l’enquête piétine et le rythme du livre baisse considérablement. J’aurais donc aimé plus de rebondissements à un certain moment et un rythme plus soutenu tout au long du livre.
Un de mes autres regrets consiste dans le fait que la relation Mikael/Lisbeth soit mise de côté et on sent bien que cette histoire est sans issue (sous réserve de la suite). Il faut dire que tous les deux sont de sacrés entêtés. Je trouve dommage d’avoir commencé quelque chose dans le premier tome qui visiblement ne se poursuivra pas dans le futur, même si le sujet du livre n’est pas là bien sûr.  Mais mis à part cela, ce deuxième tome ne m’a pas déçu et m’a passionné une fois de plus. J’ai hâte de lire le troisième et dernier et surtout de pouvoir visualiser la série suédoise sur ce deuxième opus. En résumé, un livre que j’ai beaucoup apprécié et bien sûr à lire si vous avez lu le premier tome et si vous ne connaissez pas encore cette saga, dépêchez-vous de la découvrir!

Ah bon, ce tome n’est en fait pas un one-shot ??
Attendez, faut que je m’en remette, j’avoue que je n’en pouvais plus déjà avant même d’avoir cette information...
Le tome 1 ayant laissé une bonne impression, c’est avec conviction et assurance que j’ai commencé ce tome 2 deux ans plus tard. C’était l’hiver, les vacances de Noël, l’idée du bon polar à lire au coin du feu sous la couv’ toute douce...
Un mois pour le lire. Certes, la vie prend du temps. Mais ce livre prend aussi largement son temps. Il est tellement lent à rentrer dans l’action qu’on se lasse vite des errances de Lisbeth. Et puis quand vient enfin le noeud de l’intrigue, on se tape régulièrement la répétition de nombreux faits qu’on a pourtant déjà facilement intégrés, aussi bien que le penchant spécial de Larsson, VRP gratuit d’Apple (encore une fois) et d’Ikéa. Que de détails dont on se fout pertinemment ! Que de pages perdues sur des mouvements de personnages dont on n’a cure !! Et que de tergiversations de la part de la police et de Blomkvist, dont on a très bien compris le sens de la loyauté !!!
Parlons de ce noeud de l’intrigue, le pourquoi on achète un polar. Il est trop tardif, assez décevant. Avec tant de blablatage, j’en étais venue à supputer qui les coupables des meurtres pouvaient bien être, en attendant qu’il se passe un truc. Eh bien même si je me suis trompée, ma théorie était largement meilleure que celle de Larsson. Ouais, j’ose le dire.
Au final, il me semble qu’on peut parler de déception. La fin est censée laisser le lecteur halletant, moi je vais aller lire d’autres choses qui font vraiment palpiter mon coeur en attendant de me décider à lire le tome 3. Au vu de mon avis, j’aurais tendance à m’arrêter là, mais mon bien-aimé m’a offert cette trilogie alors je la finirai. Qu’est-ce qu’on ferait pas, par amour !